Voici un billet sur l'élection cantonale partielle publié par Jean Levain candidat d'Union de la Gauche(PRG-PS-MRC), sur son blog. Il y détaille les missions et les objectifs qui doivent être ceux du Conseil Général.
Les 8 et 15 juin, élection cantonale partielle*** sur le canton de Chaville !
Encore des élections ! » vous direz-vous…
Eh ! Oui... Pourquoi ? Tout simplement parce celui –en l’occurrence Jean-Jacques GUILLET, nouveau maire (meudonnais) de Chaville et député de la 8ème circonscription- qui a réussi à arracher en 2004 au centriste Denis BADRE (lequel l’avait lui-même "échangé" contre le mandat de conseiller régional qu’il détenait précédemment !) son mandat de conseiller général, s’en débarrasse 4 ans après, pour cause d’un cumul prévisible.
A quoi bon dans ces conditions avoir voulu s’en saisir ? Seul l’intéressé, qui se proposait dans sa propagande électorale de faire pleuvoir sur Chaville la manne financière du Conseil Général, peut répondre. Tout cela ne fait pas très sérieux !
L'organisation d’une élection cantonale partielle plus ou moins ignorée du public aura en tous cas plusieurs conséquences.
- La première, hélas, sera sans doute une faible participation.
- La seconde (et c’est probablement un peu le but recherché par ceux qui tirent les ficelles), est la possibilité de faire élire, à la hussarde, une candidate inconnue (et pour cause, elle représente 1500 habitants sur 40 000) du gros du canton sur la « pure » base de l’étiquette politique "UMP" puisque les citoyens n’ont aucun moyen de faire connaissance avec ladite candidate en une ou deux semaines de pseudo campagne électorale.
- La troisième, c’est que les enjeux d’une telle élection n’auront pas le temps d’être débattus.
C’est d’ailleurs pourquoi ce blog tentera de faire vivre le sujet et de développer les options que nous défendons.
- UN CONSEIL GENERAL, POURQUOI FAIRE ?
Le Conseil Général des Hauts-de-Seine, créé lors de la création des départements de la petite couronne, dont le nôtre, dispose d’un budget de 2 milliards d’euros (équivalent à celui d’un « petit » pays européen) et emploie quelque 5 000 personnes (autant que la Région, le budget étant lui aussi comparable en volume !). L’assemblée départementale compte 45 conseillers, soit davantage que de maires dans les Hauts-de-Seine (36). Grâce, précisément, à l’élection en 2006 de Jean-Jacques GUILLET aux dépens de l’UDF Denis BADRE, Sénateur-maire centriste de Ville d’Avray que l’UMP, déjà dominante, a encore renforcé sa majorité absolue. Les groupes politiques se répartissent en effet comme suit : Vert, 1 élu ; communiste, 8 élus ; socialiste, 6 élus et UMP/Nouveau centre et apparentés…30 élus.
Les sources de financement sont en gros les suivantes : contributions directes (à peu près l’équivalent du service de la dette soit à peu près le tiers du budget hors dette), financements de l’Etat (un peu moins) et ressources diverses (taxes spéciales, droits de mutation, pour le reste). Le département des Hauts-de-Seine est globalement « riche », surtout si on le compare à ceux de province.
Ce fait, la nature de son peuplement, la présence de zones d’emploi très puissantes et sa proximité immédiate de la capitale le rendent donc politiquement très attractif.
Cela n’a pas échappé à Ch.Pasqua et à ses successeurs qui ont réussi à en faire une base UMP de première grandeur, un véritable porte-avions d'où partent les raids contre les villes non-UMP ou sont catapultées les grandes ambitions des politiciens de ce parti. Il sert aussi à l'occasion de terrain de secours à des personnalités poursuivis par les affaires comme le célèbre Bled, collaborateur principal de Tiberi et "recasé" depuis à l'EPAD (La Défense)...
Les compétences d’intervention du département sont, comme dans le cas de la région ou des communautés (ou EPCI en langue « techno ») soit obligatoires soit facultatives.
Pour simplifier, disons que les principales sont, dans les Hauts-de-Seine, le financement de la construction des collèges, celui des infrastructures routières départementales (RD et équipements y afférents) et le domaine social (PMI, aide sociale à l’enfance, assistantes sociales par exemple). Le 92 intervient également dans la construction et la gestion de logements sociaux (par exemple via l’OPHLM 92), dans l’aménagement urbain (via la société d’économie d’aménagement d’aménagement « SEM 92" ). Il est également censé impulser certains domaines comme l'enseignement musical, la danse ou l'art dramatique.
Au-delà de ces compétences obligatoires, il intervient ou intervenait dans des domaines de compétences facultatifs comme le sport ou les activités internationales. D'où l'existence de la SEM Export 92 dont J.J.GUILLET était président, la fameuse « Fac Pasqua » etc. Il s'intéresse aussi aux infrastructures NTCI (projet de "boucle noire" dont on entend de temps en temps parler).
- LES DANGERS DU CHEQUE EN BLANC A L'ORDRE DE L'UMP
De gros moyens financiers, l’hégémonie d’un unique parti : cette combinaison donne imparablement dans les Hauts de Seine les mêmes résultats qu’ailleurs, c’est-à-dire pratiquement la perte de contrôle par le citoyen de l’emploi de ses impôts et des ressources du département en général.
Au gré de la volonté du grand patron, le président, qui dispose généralement d'une autorité totale, on fait ceci ou cela ou bien on arrête tout brutalement au gré des aléas politiques. C'est la pratique de « coups » comme le soutien au Tour de France, par exemple, abandonné au bout d’une ou deux saisons..après avoir dilapidé des millions. Les fameux "Etats Généraux du 92", après avoir servi d'estrade au candidat à la présidence de la République, ont eux aussi accouché d'une souris.
A l'inverse, le travail de fond est principalement le fait d'un appareil administratif lourd et parfois routinier (pendant des lustres, le département connaissait 15 types de circonscriptions sociales différentes, par exemple). La gestion du RMI est elle aussi aussi coûteuse qu'inefficace...sauf peut-être côté statistiques !
La dispersion des actions entretient elle aussi les dérives, au point que le président DEVEDJIAN s'est vu contraint de prendre ici ou là quelques mesures, comme à la Fac Pasqua, qui démontrent clairement que son prédécesseur gérait mal ou plutôt ne gérait rien du tout, si ce n'est la communication. Le fait-il exprès ? C'est bien possible !
Au final, même si quelques-uns des 13 vice-présidents ont travaillé, le bilan global est bien maigre par rapport au niveau des moyens engagés.
Une longue liste de gaspillages et de scandales (nous en présentons en fin d’article* une liste non exhaustive) émaille donc l’histoire de notre département.
Mais celle des intrigues qui divisent l’UMP départementale ne l’est pas moins. La dernière en date opposait Jean-Jacques GUILLET, survivant de l’époque Pasqua et président du groupe UMP, Patrick DEVEDJIAN (aujourd’hui secrétaire général de l’UMP et secrétaire d’Etat) et Isabelle BALKANY, épouse du trop célèbre maire, UMP toujours, de Levallois, pour la conquête du poste convoité de président que Patrick DEVEDJIAN, finalement, gagna.
Suite au départ de J.J.GUILLET, bien des politiciens de droite sont prêts à se sacrifier pour prendre la tête d'un groupe où " les relations entre le Centre et l'UMP ont toujours été très étroites" : Hervé MARSEILLE, Thierry SOLERE, Philippe PEMEZEC ou encore le président DEVEDJIAN lui-même...l'opposition compte les points et pendant ce temps le travail attend. Aux dernières nouvelles, Hervé MARSEILLE tiendrait la corde.
Coté scandales il y a aussi eu, entre autres, les épisodes tragi-comiques de Neuilly, de Puteaux ou de Colombes ou plus grave, d’Asnières, auxquels le Conseil Général est chaque fois, via ses dirigeants, financièrement et/ou politiquement associé. Le devenir de la fondation Hamon et de son site isséen trouve son origine, par exemple, à l'époque où Rachida DATI n'était encore que "conseiller juridique" du département. Bien des politiciens départementaux de droite doivent aujourd'hui regretter ses "conseils"..
C’est là la conséquence inévitable de l’existence d’une majorité écrasante qui n’a même pas dans ce cas le mérite qu’elle a pour un gouvernement, c’est-à-dire d’affirmer une politique forte et positive. En effet une assemblée départementale administre, elle ne gouverne pas, en tous cas dans les Hauts-de-Seine où les présidents sont absents ou contestés, quand ils ne sont pas condamnés par la justice…
Pour couronner le tout, les présidents du Conseil Général ont souvent été (de Ch. PASQUA à P. DEVEDJIAN en passant par N. SARKOZY) titulaires du ministère de l’Intérieur ou de ses secrétariats d’Etat…voire présient de la République ! Dans ces conditions et bien qu'il s'agisse du plus important vrai département français, le rôle des Préfets du département, dépendants par nature du ministère de l'Intérieur, ressemble à une gageure.
Pas plus que l’électeur, l’Etat n’assure donc dans des conditions normales sa fonction de contrôle dans les Hauts-de-Seine.Tout ceci ressemble fort, à la longue, à une zone d’exception dans la République. C’est pourquoi l’élection de juin dans notre canton est décisive. La différence est claire en effet, entre ce que vous demande Jacques GUILLET au travers de sa députée-suppléante Christiane BARODY-WEISS et le contrat que je vous propose, avec ma propre suppléante Dominique SANGLERAT, depuis des années fidèle élue de Ville d'Avray et de la communauté Arc-de-Seine.
- CENTRISME : UN MASQUE DE PLUS POUR L'UMP !
Il ne nous appartient certes pas de commenter le comportement, pas toujours facile à suivre, de la famille centriste. Mais il n'appartient pas non plus à l'UMP de s'estimer aujourd'hui quasi-propriétaire de la marque !
Lors de l'élection municipale de Chaville la liste du MODEM s'est maintenu au deuxième tour contre J.J.GUILLET (Guillet 46%, Levain 44%, MODEM 10%). D'autre part, c'est un fait que le siège de conseiller général que quitte le même Jean-Jacques GUILLET aujourd'hui, fut conquis aux dépens du sénateur-maire centriste Denis BADRE, l'un des principaux lieutenants de François BAYROU. C'était sans doute un geste amical à son égard !
Enfin il faut se souvenir qu' Henry WOLF et Hervé MARSEILLE, "centristes" meudonnais, menèrent des campagnes très dures contre J.J.GUILLET lors de différentes municipales et législatives, y compris en rappelant les débuts de l'intéressé dans un mouvement d'extrême-droite ou son parcours du RPF à l'UMP.
Alors, centriste, la candidature UMP de la suppléante de J.J.GUILLET ? En tout cas pas MODEM !
- UN CHOIX TOUT SIMPLE, UN CHOIX DE BON SENS
En votant UMP,
- le pouvoir absolu de l’UMP/NC départementale serait conforté en lui conservant ses 30 sièges sur 45, ce qui lui permet de "truster" (avec ses auxiliaires du Nouveau Centre) les 13 postes de Vice Présidents. Une telle majorité a-t-elle besoin d'être "confortée" ? Certes non !
- Les factions voire les dynasties locales liées au « Parti du Président » pourraient ainsi tranquillement poursuivre leurs activités, à l'ombre d’une majorité aux ordres.
- Notre chef-lieu, Chaville, déjà doté d’un maire meudonnais, serait représenté à Nanterre par la maire de Marnes-la-Coquette (1 500 habitants sur 40 000 !). Or Marnes n'est absolument pas représentative de notre canton dans son ensemble.
- L’UMP continuerait à voir dans celui-ci une chasse gardée, affermée en fonction des intérêts du moment : J.J.GUILLET, ayant « placé » sa députée-suppléante au Conseil Général, aurait dans ce cas plus de chances de se succéder à lui-même, ce qui était peut-être le but principal de ses offensives sur le canton puis sur la mairie de Chaville. Le suppléant, François-Marie PAILLER, est d'ailleurs maire-adjoint de Chaville et proche du nouveau maire. En d'autres termes, voter BARODY-WEISS, c'est voter UMP bien sûr mais c'est surtout voter GUILLET.
- D'autre part, en signant un nouveau chèque en blanc endossable, à l’ordre de l’UMP 92, les électeurs considéreraient qu’il y a lieu d’être beaucoup plus exigeants vis-à-vis leur propre commune que du Conseil Général, alors que les ordres de grandeur des budgets sont beaucoup plus élevés chez ce dernier et les manquements évidents. Ils tiendraient pour péchés véniels de graves entorses aux principes républicains qui émaillent constamment la vie de leur département depuis sa création.
- Enfin, ils récompenseraient un manque de considération évident de la part des élus de leur canton**, les bénéficiaires de leurs choix se repassant le témoin en toute tranquillité.
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En face de cela, que proposons-nous ? Car nous ne bornons pas à critiquer –à juste titre, hélas- mais nous allons aussi construire, comme nous l’avons fait à Chaville et en intercommunalité.
- Tout d’abord, d'évoluer vers une autre gouvernance qui associe sérieusement l’opposition ou plus exactement les élus d’autre sensibilité que l’UMP, à la définition d’une politique à moyen terme du Conseil Général. A part peut-être le domaine de l’environnement, les Etats Généraux (vieux « truc » UMP pour amuser les électeurs de majorités introuvables) organisés en fanfare par Nicolas SARKOZY ont accouché..d’une souris. Mieux vaut en dire beaucoup moins et en faire un peu plus.
- Cette gouvernance doit prendre en compte les nouvelles communautés d’agglomérations, planifier les domaines de compétences (dans le domaine social du seul département existent quelque 15 types de circonscriptions sociales !) dans l’espace et dans le temps, travailler sur la coordination avec l’Etat et la Région de façon à optimiser le service rendu au citoyen-contribuable. C’est dans ce travail d’évaluation et de rationalisation peut-être fastidieux mais fondamental que résiderait une vraie réforme, non dans l’agitation/absence à laquelle N.SARKOZY, débarrassé de toute contradiction, nous a habitués au Conseil.
- Ce travail irait de pair avec une redéfinition des priorités sociales. Plutôt que de se livrer à un illusoire et dégradant « pistage des chômeurs » qui ne fait que nourrir des cabinets de consultants inefficaces ou d’essayer de suivre le gouvernement dans ses incessants changements de pied au sujet du travail dit « d’insertion » il faut dialoguer efficacement avec les entreprises, l’Education Nationale, les chambres consulaires, les associations et la Région (compétente pour l’Apprentissage et les Lycées) sur une base départementale. La multiplicité et la variabilité des dispositifs est hautement préjudiciable à l’efficacité, que l’épaisseur de administration départementale ne facilite pas non plus..Dans de nombreux domaines sociaux, il y a aujourd’hui urgence voire misère. L’abstention de soins ou traitements devenus trop onéreux (examens radiologiques, consultations ou médicaments trop chers, pilules anticonceptionnelles récentes), la réapparition dans bien des familles de la faim ou d'une malnutrition chronique, le surendettement galopant, les fugues d’adolescents, les suicides « professionnels », tout cela est révélateur de l’émergence d’une société à deux vitesses dans un département riche. A l’heure où l’on parle de couvrir l’avenue du Général de Gaulle à Neuilly pour 1 milliard d’euros (!) que le CG 92 sera nécessairement invité à co-financer, c’est intolérable. Mais avec une majorité absolue UMP comportant le Fils du Président, cela se ferait quand même...Au lieu d’être coûteusement solidaires avec ceux qui refusent la solidarité, réaffectons notre richesse au traitement préventif et s’il le faut, curatif, de la fracture sociale.
- Les Hauts-de-Seine doivent aussi trouver, je le sens profondément en ma qualité de conseiller régional, leur place dans la Région et il faut mettre fin aux querelles entre celle-ci et le plus puissant département de France. En matière d’aménagement, de logement social, de travail social, de réseaux de transport, la mésentente est dévastatrice et maintenant que nous ne sommes plus (pour combien de temps ) le « département de Sarkozy », c’est le moment de construire des ponts. Car,parallèlement, les grandes manœuvres autour du Grand Paris se développent et le maintien de l’isolationnisme altoséquanais ne pourrait mener qu’à recréer sous une nouvelle forme le département de la Seine. Il est indispensable que les élus qui le peuvent portent maintenant le message de la coordination, d’un consensus intelligent et de la rationalité. Comme la région, le « 92 » est divers et doit modeler sa représentation en conséquence, plutôt que de continuer à s'identifier à un clan.
- Enfin, il faut travailler dans la durée. Et cela n’est possible, précisément, qu’en assurant les bases de notre travail social, éducatif, voyer ou culturel. Et comment cela aurait-il lieu dans un département où l’on pratique une valse de plus en plus rapide des présidents et où l’on a assisté, à l’époque du président Sarkozy, à un partage du pouvoir départemental entre les « petits messieurs » de son cabinet, le préfet titulaire de Direction Générale des Services (entretemps reparti en province) et les grands chefs de services ? Notre département a besoin de stabilité et d’élus qui y assument leurs mandats, au lieu de vouloir décoller du porte-avions dès qu’ils ont quelque notoriété. A Nanterre comme en France, il faudra bien un jour comprendre que la télévision et la communication bling-bling ne remplacent pas le travail politique, de vraies idées et un comportement responsable.
- CONCLUSION
C’est faute de le comprendre, précisément, que Nicolas SARKOZY a, après un an de mandat –mais des années de gouvernements UMP dont il était bel et bien membre mais qu’il oublie ou vilipende aujourd’hui- d’ores et déjà perdu la confiance des Français… pour ne pas parler de celle de nos partenaires internationaux : la presse européenne est tristement évocatrice à ce sujet.
Il est difficile, pour ceux qui par sincère désir de faire évoluer notre pays, se sont laissés prendre à son discours, d’admettre aujourd’hui qu’ils ont bien mal placé leur confiance et que la politique, aussi bien que la personnalité de l’intéressé, éveillent de plus en plus de doutes profonds.
Mais rien ne les empêche de rester conséquents avec leurs intentions.
Si les Hauts-de-Seine ont été le laboratoire du sarkozysme et que celui-ce se révèle de plus en plus pour ce qu'il est c'est-à-dire un populisme producteur d'échec pour la France, pourquoi récompenser les responsables du labo ? De fait, continuer à y envoyer des élus dociles serait cautionner des dérives répétées et inacceptables.
si les méthodes et surtout les objectifs ne sont plus les bons, ne faut-il pas changer de casting ?
Ne faut-il pas aujourd’hui préférer des élus critiques mais constructifs, faisant le poids face à des personnalités importantes et se battant le mieux qu'ils peuvent, non contre des adversaires mais pour les intérêts quotidiens de tous les citoyens ?
Ne vaut-il pas mieux faire confiance au discernement, au travail de fond, au sérieux et au respect de l'électeur que de voter aveuglément pour une étiquette qui ne représente même plus vraiment les intérêts d'un parti unique en voie d'implosion, mais la simple couverture pour d'intérêts particuliers ?
La majorité déjà absolue au Conseil Général n'a donc pas besoin d'être "confortée", ni réconfortée d'ailleurs et nous invitons tous les électeurs à faire passer un signal fort à l'UMP départementale : "Le canton de Chaville ne veut plus avaliser ce qui se passe depuis des années à Nanterre, il veut montrer la voie de la solidarité, de la bonne gestion, de l'expérience, d'une vraie démocratie ".
Et c'est en nous apportant votre soutien dès le premier tour que ce message passera, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle gouvernance : celle d'
un Conseil Général à votre image.
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REMARQUE IMPORTANTE
Aux élections cantonales, il existe une "barre" de 10% des électeurs inscrits (et non des votants) que doit franchir un candidat pour être élu au premier tour. Or cette barre, compte tenu de la faible participation, hélas fréquente lors d'une élection isolée, est difficile à franchir. Toute abstention ou dispersion des voix au premier tour peut donc avoir des conséquences néfastes par rapport à votre choix fondamental.
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*Liste des principales affaires concernant le CG 92 évoquées par les media
-Le centre universitaire Léonard-de-Vinci (surnommé Fac Pasqua), où le Conseil Général a déjà englouti des centaines de millions d’euros au point que P.Devedjian tente aujourd'hui de limiter la casse..ce qui n'est pas flatteur pour son prédécesseur, promu entretemps président de la République(Le principe de Peter existe aussi en politique !)
-Le subventionnement du Tour de France : des millions pour un résultat invisible et inaudible…sauf sans doute pour A.S.O. (groupe Amaury, également propriétaire du "Parisien Libéré").
-La « gestion » du RMI au travers d’un cabinet d’origine australienne, suivant des modalités aberrantes, en parallèle avec des associations qui ne reçoivent que peu de chose pour le même travail.
-La couverture de l’avenue du Général-de-Gaulle à Neuilly (couverture en son temps refusée par les élus neuilléens !) pour un budget de départ d’1 milliard d’euros ! Oui, vous avez bien lu !
-Le réaménagement du stade Yves Dumanoir à Colombes : une coûteuse opération dont les considérations politiques (d'ailleurs avortées) liées à Colombes ont totalement altéré le sens éventuel au plan sportif
-La base nautique de l’Ile de Monsieur à Sèvres (un budget passé en quelques années de 18 à 48 millions d’euros). La piscine (20 millions d'euros à elle seule) voulue un temps par N.Sarkozy finirait aux dernières nouvelles par se faire..sur le parc de Saint-Cloud, ce qui impliquerait sa reprise à l’Etat..pas gratuite, sans doute ! à suivre...
-La gestion de l’EPAD (Etablissement Publique d’Aménagement de la Défense) : une démonstration de la très coûteuse connivence entre les élus putéoliens et ceux de Neuilly et du divorce politique avec la Région. Les Ceccaldi-Raynaud continuent d'ailleurs à faire des leurs sur ce sujet (Tour Nouvel).
-La gestion des sociétés d’économie mixte plus ou moins autonomes « SEM 92 » et SEM 92 Export. L’une est une structure beaucoup trop lourde et inutile au département, l’autre a finalement dû être fermée devant les risques et les dérives des restes du « système Pasqua », qui a la vie dure car il intéresse beaucoup de monde...Intéressant de constater, aussi que pendant que les dirigeants actuels vilipendent tout ce qui est public, ils se gardent bien d'appliquer ces principes dans leur fief.
- la célèbre affaire des HLM des Hauts-de-Seine, de 1997 à 2005
- il y a aussi l'affaire HAMON, promoteur bien connu qui a réussi à faire payer au Conseil Général la garde de ses propres tableaux contemporains dans sa propriété de Bullion
Ah ! j'oubliais !
Le Canard Enchaîné, toujours bien documenté, nous rappelle ce mercredi 28 mai (p.3) à propos de la Légion d'Honneur décernée à Isabelle BALKANY il y a quelques jours par Nicolas SARKOZY, que malgré le nombre de fonctionnaires imposant dont il dispose, le Conseil Général a bien du mal avec sa comptabilité et que les documents relatifs au traitement de certains marchés informatiques s'y perdent facilement...
Il est à craindre, malheureusement, que toutes ces dérives ne balisent que de la partie émergée de l'iceberg...et il est clair que si les choses ne vont pas, ce n'est pas faute de moyens.
Alors, quelles que soient ses opinions, quel citoyen responsable, respectueux de la contribution citoyenne à l'effort collectif, peut souhaiter que tout cela continue et "conforter" les responsables en votant "UMP" pour le Conseil Général ?
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**Liste des conseillers généraux du Canton de Chaville depuis 1968
2004 - 2008 : J.J.GUILLET, Député UMP (ex-RPF) (démissionnaire en 2008)
1996 - 2004 : Denis BADRE, sénateur-maire UDF (aujourd’hui MODEM) de Ville d’Avray, UDF/MODEM
1992 - 1996 : Marcel HOULIER, maire de Chaville (démissionnaire en 1996), UDF
1984 - 1992 : Marcel HOULIER, maire de Chaville, UDF
1974 - 1984 : J.GERMAIN, RPR
1968 - 1974 : G.AUSSERRE, SFIO
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***Liste des candidats déclarés
Christiane BARODY-WEISS (UMP-NC-PR)
Rémi CARILLON (FN)
Annie GOUESMEL (PCF)
Jean LEVAIN (PRG-PS-MRC)
Alain MATHIOUDAKIS (les Verts)
Christiane BARODY-WEISS, Annie GOUESMEL et Jean LEVAIN habitent le canton.
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